Les bienfaits de la chiropratique pour soulager les douleurs au genou causées par l’arthrose


Un mal de genou, c’est difficile à oublier. C’est douloureux de rester debout, de s’asseoir et même de dormir.

L’arthrose, maladie dégénérative, est la première cause des douleurs au genou. L’usure des cartilages, qui déforme l’articulation et entraîne une redistribution de la pression, provoque des symptômes de raideur et de tuméfaction.


Votre chiropraticien propose une stratégie unique et entièrement naturelle pour prévenir et soulager les douleurs au genou causées par l’arthrose. Cette méthode révolutionnaire atténue la douleur et rétablit le fonctionnement – sans médicaments ni chirurgie.


Qui est à risque?

L’arthrose au niveau du genou est étroitement associée à des antécédents de blessure au genou ou à la hanche. Quelque 1 321 anciens étudiants en médecine ont participé à une étude réalisée par la Johns Hopkins University pendant une moyenne de 36 ans. Les sujets ayant déjà subi des blessures au genou étaient cinq fois plus susceptibles de développer l’arthrose, et ceux ayant subi des blessures à la hanche étaient plus de trois fois susceptibles d’avoir de l’arthrose à la hanche. (Annals of Internal Medicine, 2000; 133 : 421-428)

L’arthrose peut aussi découler d’un problème postural, tel la scoliose. Selon une étude présentée par Joanne M. Jordan., M.D., à l’occasion de la rencontre annuelle du American College of Rheumatology de 1998, les personnes ayant une inégalité de longueur des membres inférieurs d’au moins 2 centimètres présentent un risque accru d’arthrose. « Une inégalité de longueur des membres inférieurs a été observée chez 5 p. cent des sujets ne souffrant pas d’arthrose au genou; mais parmi les sujets atteints d’une forme grave d’arthrose au genou, 16 p. cent avaient une jambe d’une longueur différente de l’autre, explique Mme Jordan. Ce pourcentage atteignait près de 20 p. cent pour les personnes souffrant d’arthrose à la hanche. »

Les personnes qui ont déjà subi une chirurgie au genou sont également plus à risque de souffrir d’arthrose un jour. Les sports d’impact, les longues périodes en position debout, la sédentarité et une mauvaise nutrition sont d’autres facteurs de risque.


L’approche chiropratique

Pour soulager l’arthrose et les douleurs au genou qui y sont associées, la chiropratique adopte une approche pluridimensionnelle. Votre chiropraticien élabore des programmes personnalisés qui favorisent un rétablissement rapide et regroupent une combinaison des thérapies suivantes :

Ajustements chiropratiques - Les ajustements chiropratiques sont des techniques spécialisées qui visent à rétablir le mouvement et l’alignement des articulations. Pour soulager les douleurs au genou, votre chiropraticien peut ajuster directement l’articulation du genou ou se concentrer au niveau de la colonne vertébrale et des hanches.

En quoi l’articulation du genou profite-t-elle d’un réalignement des hanches et de la colonne vertébrale? Les recherches effectuées montrent qu’un déséquilibre au niveau de la colonne peut entraîner une scoliose. Une hanche est donc légèrement surélevée par rapport à la hanche opposée, ce qui provoque un déséquilibre qu’on appelle la jambe courte « fonctionnelle » (comparativement à la jambe courte « anatomique », mentionnée plus tôt, où les membres inférieurs sont de longueurs différentes.) La jambe courte fonctionnelle est dommageable pour tout l’organisme parce qu’une force disproportionnée s’exerce sur un seul genou pendant la marche ou la course.

Activité physique - Les chiropraticiens recommandent souvent des exercices spécifiques aux patients souffrant de douleurs au genou.

Quelque 439 personnes ont participé à une étude comparative de 18 mois (Fitness Arthritis and Seniors Trial - FAST) dans le cadre de laquelle une activité aérobique d’intensité moyenne a été prescrite à un groupe et à l’autre, un exercice de résistance d’intensité moyenne. Un groupe de contrôle sans exercice a également été formé. Les résultats montrent une amélioration modeste, mais constante, sur les plans de la douleur, de l’incapacité et de la performance physique des personnes ayant participé aux programmes d’aérobie et de résistance, comparativement au groupe de contrôle. Les résultats ont été publiés dans le Journal of the American Medical Association. (JAMA 1997; 277 : 25-31)

Thérapie nutritionnelle - Selon un rapport présenté à l’occasion de la rencontre annuelle du American College of Rheumatology de 1998, les habitudes alimentaires peuvent accroître les risques d’arthrose au genou.

« Nous avons analysé le sérum sanguin de 200 personnes souffrant d’arthrose au genou et avons comparé leurs niveaux respectifs de divers antioxydants avec ceux de 200 sujets de contrôle n’ayant pas ce problème, explique Joanne Jordan, de la North Carolina at Chapel Hill School of Medicine. Il semble que la vitamine E (appelée aussi alpha tocophérol) réduise de 30 p. cent les risques d’arthrose au genou chez les sujets de race blanche. Ce rôle de protection n’a pas été observé chez les sujets de race noire, mais nous ignorons pourquoi. »

La cryptoxanthine, la xanthophylle, et le lycopène, qu’on trouve dans l’orange, la tomate et les légumes verts, semblent tous contribuer à réduire de 30 à 40 p. cent les risques d’arthrose au genou, explique Mme Jordan. Le bêta tocophérol et le gamma tocophérol, par contre – qu’on retrouve dans les huiles de soya, de palme et autres – allaient jusqu’à doubler les risques, en particu-lier chez les Noirs.

Outre les antioxydants, la glucosamine et la chondroïtine sulfate réduisent sensiblement les risques d’arthrose au genou et pourraient même stimuler la régénération du cartilage.

On a également découvert que le thé vert et les acides gras oméga 3 du poisson faisaient baisser les risques d’arthrose au genou. Le gingembre, la bromelaïne et le curcuma semblent quant à eux réduire l’inflammation associée à l’arthrose.

Orthétique, appareils et bandages - Le chiropraticien peut recommander aux patients souffrant d’arthrose au genou de porter une orthèse ou autre garniture intérieure de chaussure. Ces appareils contribuent surtout à rétablir l’équilibre chez les patients ayant une jambe courte anatomique.

Ils peuvent également réduire la douleur en atténuant efficacement la pression exercée sur l’articulation du genou. Selon une étude présentée par Kelly Krohn, M.D., à la conférence annuelle du American College of Rheumatology de 1998, on obtiendrait des résultats surprenants avec la nouvelle génération d’orthèses.

Parmi les 32 sujets de l’étude, 30 ont dit utiliser moins d’analgésiques après avoir porté un appareil. Ils ont signalé une amélioration de 30 p. cent de leur douleur, sur une échelle uniformisée, et une augmentation de 25 p. cent de leur activité. Ces effets sont équivalents à ceux des meilleurs antiarthritiques prescrits à l’heure actuelle pour traiter l’arthrose du genou.

Certains chiropraticiens recommandent également des méthodes de bandage spécialisées aux patients à risque. Par exemple, les athlètes qui ont des ligaments endommagés recourent souvent aux bandages pour se prémunir contre un mouvement excessif de l’articulation du genou pendant le jeu.


Une efficacité éprouvée

La chiropratique procure du soulagement à beaucoup de patients souffrant de douleurs au genou à cause de l'arthrose – sans recourir aux drogues ou à la chirurgie.

Une étude de cas publiée dans le Journal of the Canadian Chiropractic Association mentionne que les soins chiropratiques diminuent la douleur, améliorent le fonctionnement et augmentent sensiblement la mobilité de l’articulation du genou. (JCCA 2001; 45 : 232-240)


Avant de passer sous le scalpel…

La chirurgie arthroscopique est un traitement populaire des douleurs au genou causées par l’arthrose. Aux États-Unis seulement, on estime que plus de 650 000 procédures arthroscopiques sont effectuées chaque année, à un coût unitaire de 5 000 $ environ.

Cette procédure n’offre toutefois aucun avantage par rapport à une chirurgie placebo, d’après une étude publiée récemment dans The New England Journal of Medicine.

Dans le cadre de l’étude, 180 patients souffrant de douleurs au genou ont été répartis au hasard dans trois groupes. Les sujets du premier groupe ont subi un parage, qui consiste à nettoyer et à enlever les cartilages usés, déchirés ou détachés, à l’aide d’une petite caméra de la grosseur d’un crayon appelée arthroscope. Un lavage arthroscopique a été administré au second groupe, pour éliminer le cartilage endommagé. Le troisième groupe a subi une chirurgie arthroscopique simulée; de petites incisions ont été effectuées, mais aucun instrument n’a été inséré ni aucun cartilage enlevé. (The New England Journal of Medicine 2002, 347 : 81-88)

Les patients ont été suivis pendant deux ans, sans savoir s’ils avaient subi la chirurgie réelle ou placebo. Tout au long de la période de suivi, les participants des trois groupes ont signalé une amélioration modérée aux chapitres de la douleur et de la capacité de fonctionnement. Cependant, aucun des groupes ayant subi l’intervention réelle n’a dit avoir moins de douleur ou un meilleur fonctionnement que le groupe placebo. Curieusement, à certains stades du suivi, les patients du groupe placebo ont signalé de meilleurs résultats que ceux ayant subi un parage.


La médication n’est pas la solution

Comme la chirurgie, la médication parvient rarement à enrayer la cause des douleurs au genou. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent procurer un soulagement à court terme, mais ne rétablissent pas le mouvement ni ne contribuent à régénérer le cartilage endommagé. On associe en outre ces médicaments à toute une gamme d’effets secondaires qui vont des ulcères d’estomac à des maux de tête fréquents.

L’injection de stéroïdes est encore plus dangereuse et pourrait même être nuisible puisqu’on l’associe à un risque accru de dégénérescence de l’articulation.